L’anglais dans les oreilles

L’anglais dans les oreilles
May 26, 2020

Pour le premier opus de notre série « l’anglais dans les oreilles », témoignages d’expatriés dans des pays anglophones, nous avons le témoignage d’Emilie. Emilie visite l’Australie, pour ainsi dire de fond en comble grâce à son visa « working holiday » : « Je suis arrivée en novembre dernier, et j’ai voyagé sur la côte est de l’Australie. J’ai visité Sydney, Brisbane, Melbourne. J’ai fait du « wwoofing » entre les différentes villes : « willing workers on organic farms » (volontariat dans les exploitations agricoles). En gros, tu es hébergé et nourri chez des gens et, en échange, tu travailles pour eux (jardinage, ménage, s’occuper des animaux,…) Très enrichissant car tu rencontres et vis avec de vrais australiens. »

Sea, sand & sun

En Australie, dépaysement garanti pour Emilie qui vient de la région parisienne. « Les gens sont tellement « friendly » ici ! Tu vas prendre un café et on te demande comment tu vas. En France, tu as déjà eu quelqu’un qui te sert un café en te demandant comment tu vas aujourd’hui ? » Et bien sûr le soleil, les kangourous, les Koalas, etc. S’il y a une chose qui manque à la jeune française, c’est la gastronomie ! En particulier « le pain et le fromage » nous confie-t-elle en riant.

away from home Australia

Depuis deux mois à Perth, au sud-ouest de l’Australie, Emilie fait désormais des crêpes dans un café et travaille comme serveuse dans un restaurant mexicain pour continuer à financer son expédition, qu’elle mène avec son copain : « C’est mieux d’être à deux dans un pays aussi grand. Quand tu as des coups durs, tu es content d’avoir quelqu’un que tu connais bien. »

L’anglais du bout du monde

Et l’anglais en Australie, c’est comment ? « Je n’ai pas eu de problème à surmonter la barrière de la langue car j’ai fais des études d’anglais à la fac, j’ai une licence d’anglais. Après, même en ayant fait des études et en ayant un bon niveau en anglais, j’avoue que parfois je ne comprends pas tout. L’accent australien est assez différent de l’anglais britannique. Mais bon c’est sympa. »

Voilà qui devrait donner un coup de fouet aux plus hésitants à partir à l’aventure !

Pour le second épisode de notre série « l’anglais dans les oreilles », nous avons recueilli le témoignage Guy. Guy habite à Phibsborough dans la banlieue dublinoise, capitale de l’Irlande où il habite depuis plus de cinq ans : « Je voulais partir dans un pays anglophone pour apprendre a parler anglais couramment. Un organisme près de chez moi, à Valence, me proposait un stage de 3 mois en Irlande. Depuis j’y ai trouvé un emploi en tant que vendeur dans un magasin de jouets et jeux-vidéo. »

Au début, l’accent irlandais de Dublin était un obstacle important, qui est « bien différent de celui entendu a l’école, au collège ou au lycée… Ca prend beaucoup de temps d’apprendre une langue, même une langue déjà étudiée en cours, et ça demande de la patience, de l’humilité et de la motivation. » Son secret ? Travailler, vivre et fréquenter les irlandais et « toujours faire l’effort de ne pas rester avec des français .»

« L’Irlande est un pays magnifique »

Guy se déclare complètement amoureux de la langue anglaise, même si la nostalgie s’empare de lui lors de ses retours aux sources. « S’il n’y avait pas l’Anglais, je retournerais en France. La France est si belle, si riche et aussi plus grande que l’Irlande. Mais ne vous trompez pas, l’Irlande est un pays magnifique ! Les Irlandais sont très chaleureux aussi. »

Cependant, ces cinq dernières années lui ont été très gratifiantes, bien davantage que s’il les avait passées à l’université : « Je suis si fier de pouvoir parler anglais normalement, dans ma vie de tous les jours. Aucune étude de langues ne m’aurait donné la même satisfaction. Apprendre en vivant, c’est beaucoup plus stimulant, grisant ! Vivre a l’étranger est très enrichissant de toute façon. La différence des cultures, l’histoire, etc. Aussi, je ne sais pas pourquoi, la vie ici semble plus facile, comme moins lourde et plus excitante ! »

away from home Ireland

Guy vit sa vie avec philosophie et profite de son séjour sur l’île verte : « Il m’importe peu de savoir où je serai demain, mais bien plus comment je serai dans ma tête ! Nous voulons tous être heureux, qu’importe le lieu. »

Depuis près de trois dans la ville la plus British de l’Europe, Hélène nous raconte son histoire pour ce troisième article sur les expat’ francophones. Œuvrant dans un restaurant en plein cœur de Londres en tant que chef de rang, Hélène nous explique ce qui a motivé son départ : « Je m’ennuyais en France, je voulais changer d’horizon et améliorer mon niveau d’anglais. J’ai choisi Londres parce que c’était moins effrayant de partir dans une ville relativement proche de Paris, parce que je savais que j’aimais beaucoup son atmosphère et que j’y avais déjà des amis.

Bien préparée, bien intégrée

« Forte d’un niveau d’anglais avancé de par sa scolarité, mais aussi grâce aux loisirs comme les séries télévisées en V.O. ou les interviews d’artistes anglophones disponibles sur Internet, Hélène est arrivée avec de nombreux atouts en poche, même si ce n’était pas tous les jours facile : « Que ce soit dans ma collocation ou au boulot, j’étais entourée par des gens venant des quatre coins du monde donc leur anglais n’était pas compliqué à comprendre, ça m’a permis d’acquérir sans grandes difficultés un vocabulaire beaucoup plus large. Le plus dur, ça a été l’accent des anglais de Londres, qui avalent la moitié des mots. Les premiers temps je faisais pas mal répéter mes clients, puis petit à petit, mon oreille s’est habituée. »

En comparant Paris et Londres, la jeune française ne tarit pas d’éloges sur cette dernière !

away from home UK

« Londres est une capitale, les gens y sont aussi pressés qu’à Paris et leur vie n’est pas forcément meilleure, et pourtant ils sont tellement plus aimables, souriants, polis. Et même si les premiers temps ça m’a un peu choquée être appelée “Honey” ou “Darling” juste parce que j’avais servi un café, ça fait super plaisir. Sinon, j’adore leur coutume de la bière au pub en sortant du travail, je trouve ça génial de voir toutes ces personnes en costard réunies autour d’une pinte dans chaque rue quand arrive 17h. C’est tellement plus sympa que de sauter directement dans son métro pour rentrer! » En plus de la sécurité et de la « gentlemen attitude » légendaire à aux anglais, Londres fredonne à toute heure du jour et de la nuit, pour son plus grand bonheur : « Moi qui suis branchée pop rock, ici je suis au paradis. Et pas besoin d’acheter des tickets de concert. Dans les pubs ou même au coin des rues, y’a toujours des musiciens incroyables. » Une ville qui lui est taillée sur mesure !

Un nouveau « chez soi » ?

Les seules choses qui manquent à Hélène, en plus des bonbons Dragibus qui ne sont pas commercialisés en Grande-Bretagne, sont sa famille et la « cuisine de maman. Le pire, c’est les longues conversations avec mes proches, même si la technologie moderne permet de pallier un peu ce manque, nous explique-t-elle, mais un ordinateur ou un téléphone ne vaudront jamais un vrai tête à tête. »

Histoire de reproché au moins une chose à Londres, Hélène ajoute « en général, les bonbons anglais me font peur ». Mais pas question de partir pour autant : « Mon projet d’avenir, c’est l’écriture et cette ville m’inspire énormément, donc pourquoi rentrer? »

Nous arrivons au terme de notre feuilleton avec last but not least New York City ! Emelyn n’habite certes pas à NYC même, mais à Millburn, New Jersey, à quelques miles de là et c’est quasiment tout comme !

away from home USA

« Partir aux USA était un rêve d’enfance. A la fin de mes études en France, des petits boulots et pas mal d’économies en poche, c’était le bon moment de changer d’air et de partir à plus de 6000 kms de la France, pour vivre l’American dream ! » Fille au pair dans un famille américaine, elle se prend des cours à l’université à côté.

« Le plus dur était de rester concentrée, attentive en permanence 24/24 à la langue américaine. Car personne ne parlait français et l’accent américain est complètement différent de l’accent anglais que l’on peut apprendre à l’école en France. Mais au bout d’un mois, ça allait mieux. »

The American Life

Malgré la distance avec sa famille et ses amis et le manque de « vraie nourriture », Emelyn adore New York : « Les américains mangent mal. Trop de colorants et des trucs chimiques partout. Mais les gens ici sont beaucoup plus chaleureux et plus accueillants qu’en France. Ils sont toujours prêts à rendre service ou à renseigner. » Ce qui rend New York si unique ? La jeune française ne sait que choisir « la nourriture abondante, des restaurants, des fast-foods, des Starbucks, des vendeurs ambulants de hot-dogs partout ! Les magasins remplis de vêtements de tous les styles et toutes les couleurs qui peuvent choquer les français, des objets derniers cris, de la bonne musique, des énormes voitures, les fameux « Yellow Cabs » et les limousines en guise de taxis. La propreté, aussi bien dans les rues que dans le métro. Et les énormes gratte-ciels partout, on peut se sentir un peu comme une fourmi. J’adore cette diversité culturelle, où toutes les nations sont présentes, c’est une ville cosmopolite et très dynamique ! »

Hors de question pour Emelyn d’envisager son avenir ailleurs qu’aux Etats-Unis : « J’aimerais vraiment vivre à NYC ! J’adore cette ville en ébullition, il y a tellement de choses encore à voir, à découvrir. C’est une ville qui change en permanence ! »

Pour résumer son expérience en une phrase, Emelyn s’exclame « Une fois qu’on a goûté à New York, les autres villes paraissent fades. »

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