Langue celtique parlée en Bretagne dans l’ouest de la France, le breton comptait en 2007 206 000 personnes le parlant. Vieille de 1 500 ans et sans brittophone monolingue depuis les années 1980, le breton est-il est phase de venir un langue morte?
Oui et non. Certes, l’UNESCO reconnait le breton comme une langue étant « sérieusement en danger ». Certes, les langues régionales et dialectes en France sont en déclin au profit de l’hégémonie de la langue française. Mais le breton et les bretons ont la peau dure et ne comptent pas jeter les armes sans se battre.
Une bataille continuelle
Ainsi l’Ofis ar Brezhoneg (L’office de la langue bretonne), créé en 1999, se bat pour préserver et protéger le breton. Parmi les services proposés et ses engagements, une centre de terminologie (TermBret) et un traducteur automatique breton-français. Autres efforts fournis par la Bretagne : la signalisation bilingue dans les grandes villes de Bretagne, l’enseignement bilingue dans certaines écoles depuis 1983 ou encore l’enseignement du breton comme langue régionale vivante 2 et 3 au collège et lycée (seules 8 langues régionales sont enseignée par l’éducation nationale). Par ailleurs, quelques dizaines d’écrivains publient leurs œuvres en breton. Il est même possible de mettre la main sur certains ouvrages traduits, tels que Tintin, Boule & Bill ou Titeuf, mais aussi Roméo et Juliette (Romeo ha Julieta) ou Othello. Depuis 2007, même Microsoft Office est disponible en breton!
Résultat de tant d’efforts, les 15-19 ans, qui étaient 0,2% à parler le breton en 1997 sont passés en 10 ans à 4%. Des résultats encourageants et mérités.
Une langue, des dialectes
Tout comme les autres langues celtes, le breton a beau être parlé par un nombre restreint de personnes, il ne s’agit pas pour autant d’une langue figée et unifiée. Il y a en effet 4 types de bretons aux prononciations différentes selon les régions. On distingue ainsi le breton cornouaillais, léonard, trégorrois et vannetais.
Graphiquement, le breton utilise l’alphabet latin à l’exception du c, sauf dans les morphèmes ch et c’h. De plus y figurent les caractères ñ, â, à, é, ê et ù. Le ‘f et le K barré, avec quelques autres, ont disparu du breton moderne au cours des siècles.