Le Minitel ?
Pour connaître le Minitel, il faut être français et né de préférence avant 1990, sans quoi le mot vous est sans doute méconnu et le concept obscur. Pour nos plus jeunes lecteurs, sachez que le Minitel est un concurrent de l’internet. Ou plus exactement, était un concurrent. A l’heure actuelle, le Minitel a pour ainsi dire déjà perdu la bataille au profit du www qui a désormais le monopole de l’information enligne.
Le Minitel fut développé à la fin des années 1970 et mis à disponibilité des français dès 1980. Pour être tout à fait honnête, le terminal était une révolution en soi à l’époque. Bien que nous étions encore loin de l’internet que nous connaissons aujourd’hui, à savoir pas de vidéo, pas de musique à télécharger, pas même de couleurs, on y trouvait cependant l’essentiel des informations dont on peut avoir besoin à moindre coût. Le service est à l’époque un service publique, comme le téléphone à l’époque et a connu son âge d’or au début des années 1990.
3615, 3614, 3613 & co.
Comme vous le savez déjà, une page internet est accessible en tapant http://, le Minitel, lui, utilise un combinaison numérique à quatre chiffres, le plus connu aujourd’hui encore étant 3615. Les services disponibles sont basiques, mais utiles : annuaire téléphonique, informations, horaires des trains, prévisions météo, le tout très sommaire mais cependant suffisant à combler la famille française lambda. Ainsi pour accéder aux derniers résultats sportifs, on tape 3615sports.
Si le Minitel a propulsé la France en tête de la révolution de l’information dans les années 80, il lui a aussi mis un frein sur l’échelle mondiale. Avec le Minitel chez soi, qui était encore bien meilleur marché qu’un P.C., la France a commencé à prendre du retard dans la démocratisation de l’internet. Pourquoi opter pour ce dernier ? Parce que le Minitel ne traverse pas les frontières et devient très vite caduc. Sa défaite est inévitable.
Et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, le Minitel est toujours en service et compterait quelque 2 millions d’utilisateurs. La baisse d’activité a malgré cela poussé France Télécom à mettre un terme au service en juin 2012.