Comment Downton Abbey a commencé : les tribulations d’une cuisinière anglaise

December 28, 2014

Des bouquins pour les Fêtes, j’en ai eu une tripotée ! Je devrais avoir de quoi couvrir mon blog pour le premier trimestre 2015… Mais bon, comme j’étais en France et que c’est rare que j’ai accès à autant de livres de poche à la fois, je me suisprécipité sur les nouveautés et meilleures ventes du moment. L’avantage de passer à la FNAC ou à Gibert Jeune qu’une à deux fois par an, c’est que les rayons ont mille trésors à offrir.

L’inconvénient est que je veux tout acheter et que ma valise à une capacité limitée. Je me suis laissé séduire par Les tribulations d’une cuisinière anglaise
par Margaret Powell (née Langley) dont la couverture n’a rien de bien spécial si ce n’est ce bandeau rouge criard pousse-à-l’achat qui se réclame envelopper le livre qui a inspiré la série britannique à succès du moment Downton Abbey. Pourquoi pas.

Je n’ai pas encore vu la série, j’y compte bien, les 20 minutes que j’ai chopées en allemand par hasard sur le téléviseur à la gym étaient sympa. Mais passons, ce n’est pas le propos. Pour être honnête, c’est plutôt la période qui me plaît, surtout en Angleterre juste avant la Première Guerre Mondiale.

Et du coup je me retrouve avec un livre tout bonnement sympathique, bien écrit, sans prétention, sans effets stylistiques alambiqués et – une chance – fort bien traduit par Hélène Hinfray.

Powell écrit en effet à la première personne l’histoire de sa vie. Sans fard, sans larmoiement, juste ses pensées, ses sensations et son expérience. C’est touchant et amusant parfois. C’est renversant de se dire que ce monde si étranger n’a que cent ans. Cette hiérarchie de domestiques et de classes, qui n’existe plus aujourd’hui, est si présent, si rigide et si fédérateur, il paraît difficile de se l’imaginer disparaître un jour.

Et pourtant, le monde dans lequel Powell a vécu a bien existé. Il est si vivant dans son récit, sa description des détails, les petites choses de la vie quotidienne insignifiantes qui on marqué l’auteur à vie. Ce récit est une perle. Un portrait d’une époque, d’un milieu social, d’une femme et d’un pays.

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